En voyage, je me laisse transporter, dans tous les sens du terme. Au Maroc, j’ai suivi des itinéraires choisis pour la beauté des noms des villes traversées : Ouarzazate, Aït-Benadou, Tazenakht, Taliouine, Aoulouz, Taroudant, Agadir, Tamamar, Essaouira, Chichaoua…
J’ai imaginé les palmiers et la rocaille et j’en ai vu la plendeur. Mais ce que j’ai retenu, c’est la terre immense balayée par le vent, les chemins empruntés par des marcheurs de longue haleine et la tristesse des chiens errants. Des quelques rencontres furtives, il reste le goût étrange d’une frontière indicible entre le touriste et l’habitant.
Chergui est le nom d’un vent soufflant au Maroc