Résidence réalisée avec Marc Loyon au Musée de Bretagne, sur les contours de la ville de Rennes.
Rennes possède une «ceinture» verte, véritable trame du contour de la ville. Cette ceinture décrit les limites de l’expansion de ses contours suivant le dessin de la Rocade.
Dès les années 1970, s’est instaurée une réflexion stratégique destinée à développer une vision globale pour le devenir de la métropole rennaise. Il s’agit alors d’une première approche du concept « Ville-Archipel » basé sur une alternance ville-campagne et sur l’importance des ceintures vertes qui englobent les aires urbaines. En effet, cette organisation territoriale laisse une large place aux espaces naturels et agricoles entre les bourgs et les villes. Peu de temps avant, en 1967, commencent les travaux de construction de la rocade de Rennes traçant ainsi les contours de la « ville-centre » de la métropole. Cette voie forme aujourd’hui un anneau de 31 km. Si la rocade impose physiquement les bordures de la ville, le paysage urbain contemporain forme un ensemble hétéroclite d’espaces aussi différents que des parcs, des industries, des habitations, des centres commerciaux, des champs à ses abords. L’urbain, le péri-urbain et le rural s’interpénètrent dans ces lieux transitionnels que sont ces marges.
A travers un parcours photographique entre axe routier et aménagement urbain, en longeant les zones des limites extérieures et intérieures, nous avons voulu documenter l’organisation de la ville à travers son urbanisation, son aménagement et ses infrastructures. En suivant le parcours de la rocade, dans un sens, puis dans l’autre, dans les limites sonores de l’axe routier, nous nous sommes attachés à décrire la particularité des lieux et à faire le portrait des personnes qui les traversent, qui les habitent.
La périphérie, souvent perçue négativement, s’est avérée riche en paysages et en rencontres.
Delphine Dauphy et Marc Loyon